Chapitre 2 : La Quête du Métal Chantant
Sous la lueur tamisée d'une lanterne vacillante, Lorenzo avançait avec prudence dans les sombres souterrains de la Forteresse de Fer. Muriel, perchée sur son épaule, menait le chemin avec une assurance délicate. Son flair infaillible les guidait à travers un dédale de passages secrets, oubliés de tous, sauf des histoires anciennes contées à la foule du village.
Le samouraï, ressenti chaque vibration dans l'air, chaque écho sinueux qui se répercutait contre les murs de pierre. "Espérons que l'entrevue avec Maître Hironobu portera ses fruits", murmura-t-il à lui-même, se remémorant les mots du forgeron sur le métal chantant, indispensable pour affronter les épreuves qui les attendaient à la surface.
Lorenzo s'arrêta brusquement. Devant eux, un piège mécanique, complexe tissé d'engrenages rouillés et de lames menaçantes. Muriel, avec une habileté agile, s'approcha pour examiner la structure. "Ah ! Un peu de rouille et de négligence... C'est presque tragique de voir une telle œuvre laissée à l'abandon", commenta-t-elle avec une pointe d'amusement.
Avec délicatesse, elle indiqua à Lorenzo où placer ses mains afin de désamorcer le mécanisme. Sous la direction de la souris, il manipula soigneusement les rouages, arrêtant avec succès le piège redoutable. "Ton flair n'est pas uniquement dans ton nez, Muriel, mais aussi dans ton cœur", dit Lorenzo avec un sourire reconnaissant.
Plus loin, la lueur s'intensifia. Une chambre ornée de fresques anciennes se dévoilait, son plafond voûté semblait soutenir le poids de mille secrets. Au centre, une silhouette gracile et emprisonnée attira leur attention. La Princesse Miyu, d'une beauté fragile et d'une aura de sagesse, les regarda avec une lueur d'espoir dans les yeux.
"Vous... vous n'êtes pas de ceux qui servent la Reine Amara, n'est-ce pas ?" demanda Miyu avec une voix douce empreinte de tristesse. Lorenzo s'inclina profondément. "Non, princesse. Je suis Lorenzo, et voici Muriel. Nous cherchons à retrouver l'emblème royal et rétablir la paix dans notre royaume."
Miyu baissa les yeux, un poids lourd pesant dans ses paroles. "La Reine, autrefois ma tante aimée, s'est laissée corrompre par le désir de pouvoir. Elle a trahi notre famille pour s'approprier l'emblème et asseoir son règne. Mais je sais où elle dissimule ses secrets. Si vous m'aidez à recouvrer ma liberté, je partagerai ces secrets avec vous."
Lorenzo acquiesça sans hésitation. À l'aide des inscriptions de l'ancienne salle, il actionna un levier caché, libérant la princesse de ses chaînes emprisonnantes. En guise de reconnaissance, Miyu leur révéla une tapisserie d’un passé glorieux. "Ici, repose le métal chantant", murmura-t-elle, pointant une lourde porte scellée.
Avec prudence, ils s'approchèrent, et en déchiffrant les symboles cryptiques, Lorenzo ouvrit la salle cachée. Le métal chantant, une matière d'un bleu profond aux reflets irisés, trônait au centre avec une majesté inégalée. Mais d'anciens mécanismes se mirent soudainement en marche.
Dans un ballet de précision, Lorenzo, empreint de la sagesse des samouraïs et de l'héritage ancestral des légendes racontées, dansa entre les pièges résurgents. Sa lame, infusée d'un éclat nouveau, fendit l'air avec une mélodie inaudible aux non-initiés.
Muriel et Miyu, à ses côtés, usèrent de ruses et de réflexes aiguisés pour neutraliser les dernières défenses de la chambre. Lorsque tout s'apaisa, Lorenzo tint fermement le métal chantant, sentant sa force indomptable infuser son âme.
Le trio, dorénavant uni par la même destinée, se tenait prêt à faire face aux ténèbres grandissantes de la Reine Amara. Avec une détermination de plus en plus vive et une certitude inébranlable dans leur quête, ils montèrent vers la lumière, porteurs d'une lueur d'espoir pour un royaume en attente de renouveau.