Chapitre 4 : Le Duel des Titans
Les tremblements du Géant résonnaient à travers toute la Cour Mystique, faisant frémir le sol et éclater le ciel de grondements sourds. Élio, aux côtés du Magicien et du Griffon, sentit l'urgence galvaniser leur détermination. Les arbres tordus se balançaient comme pour s'écarter du chemin de l'imposante créature de pierre qui émergeait des entrailles de la terre.
Ses yeux rouges flamboyaient d'une colère millénaire tandis qu'il avançait, chaque pas ébranlant les fondations mêmes de l'univers enchanté. Élio savait que leurs forces réunies étaient la seule chance de neutraliser cette menace.
« Nous devons agir vite ! » cria-t-il, sa voix vibrant de courage.
Le Magicien, d’un geste vif, entoura le trio d’une aura protectrice, leurs silhouettes se drapant d’un voile argenté. « Que la lumière de l'amulette nous guide ! » lança-t-il, alors que leurs esprits s'harmonisaient avec la puissance ancestrale de l'objet magique.
Sans hésiter, le Griffon, majestueux et imposant, lança une charge intrépide vers le Géant. Ses ailes puissantes dispersèrent les ombres pesantes, et ses cris percèrent le vacarme environnant, affirmant leur détermination contre la noirceur.
Distrait, le Géant tourna lentement son regard de feu vers le Griffon, donnant à Élio le temps précieux dont il avait besoin pour mettre en œuvre le sort appris des parchemins. Le jeune Phénix, les yeux brillants de sagesse et de résolution, récita les incantations avec une clarté parfaite. Les mots anciens résonnèrent dans l'air, s'entremêlant avec le crépitement de la magie.
Parallèlement, le Magicien usa de ses talents pour invoquer les éléments. Le vent rugit, s'amplifiant en une tempête tourbillonnante, qui s'attaqua à la masse colossale du Géant. Ces bourrasques vicieuses, alliées de la lueur céleste de l'amulette, lui firent perdre l'équilibre, ralentissant ses mouvements déjà laborieux.
Alors que la bataille atteignait son paroxysme, le ciel s’obscurcit d’une nuée d’éclairs sulfureux. La fureur du Géant se heurtait à la détermination lumineuse des héros, l'ombre et la lumière luttant en un tourbillon épique. Élio sentit la chaleur apaisante de l'amulette se fondre dans son être, devenant une extension de lui-même.
Avec tout le courage accumulé dans son cœur, il concentra l'énergie de l'amulette en un jet éblouissant de pureté et de lumière. Une formidable onde de choc déferla de ses ailes flamboyantes, enveloppant le Géant d'un éclat purificateur. Les rugissements s’étouffèrent dans un écho lointain, alors que la créature de pierre s’immobilisait lentement, ses contours figurant une silhouette inoffensive, figée dans son sommeil originel.
La Cour Mystique, soulagée et apaisée, reprit son souffle. Les arbres un temps perturbés se redressèrent, et les fleurs écloses scintillèrent sous la clarté retrouvée du jour naissant.
Élio, le Magicien et le Griffon, se tenaient là, soudés par une amitié forgée dans l'adversité. Leurs regards se croisèrent, remplis de gratitude et de fierté partagée.
« La prophétie est, pour l'instant, vaincue », déclara Élio, humblement conscient que leur victoire était un rappel constant de l'équilibre fragile entre la lumière et les ténèbres.
Ensemble, ils saluèrent le lever du soleil, qui illuminait la Cour de mille éclats dorés, une promesse de paix et d'harmonie restaurées. Et bien que l'ombre du Géant demeure à jamais un souvenir niché dans les recoins de leur esprit, ils savaient que tant que l’union régnait entre eux, le courage ne faillirait jamais.
Au milieu de cette aube triomphante, un sentiment d’accomplissement les enveloppa, laissant entrevoir les possibilités infinies de courage et d'amitié dans un monde où magie et cœur coexistaient, défiant les aléas du destin par la force d’une unité véritable.