Chapitre 3 : Les Alliés Inattendus
Dans la pénombre labyrinthique de la Forteresse de Fer, Arthur et Brennus avançaient prudemment, leurs pas résonnant faiblement contre les murs d'acier vétustes. Leur cheminement les conduisit à travers des corridors où l'air était lourd de mystères et de secrets anciens. Les torches vacillantes projetaient des ombres interminables, dansant sur les parois comme des spectres gardiens des lieux.
"Cette forteresse recèle bien des mystères," murmura Brennus, ses yeux perçants sondant chaque recoin. "Kirin n'était pas toujours l'ennemi. Quelque chose a dit-on, altéré son cœur."
D'un hochement de tête, Arthur acquiesça, conscient que les légendes évoquaient une force obscure liée à un artefact maudit. Une armure envoûtée, de métal cruel, rendant ceux qui la revêtent esclaves de sa volonté.
En approchant d'une alcôve obscure, ils entendirent des murmures étouffés. Une grille verrouillait une cellule où, à la lumière vacillante, se tenaient des captifs affligés et désespérés. Parmi eux, une silhouette se détacha, celle de Cassiope, une guérisseuse vénérée autrefois par le royaume.
"Arthur, Brennus," appela Cassiope d'une voix douce comme une brise de printemps. Ses mains, bien que piégées, scintillaient d'une douce lumière spiritualiste. "Vous avez répondu à l'appel alors que d'autres auraient hésité. Venez, mes amis. Ensemble, nous pourrons rétablir l'équilibre et contrebalancer les forces qui tourmentent Kirin."
Arthur fouilla rapidement sous son armure et en sortit un trousseau de clés pris sur une table poussiéreuse non loin. Avec précaution, il ouvrit la cellule, libérant Cassiope et les autres prisonniers. "Votre lumière nous sera précieuse, ô guérisseuse, pour dissiper les ténèbres autour de ce samouraï déchu."
Alors qu'ils parcouraient de nouveaux couloirs, la lumière spirituelle de Cassiope apaisait les esprits tourmentés rencontrés en chemin. Ceux-ci, anciennement protecteurs de la forteresse, murmuraient des bribes de sagesse ancienne.
"La souffrance de Kirin provient d'une trahison de ses idéaux", expliqua l'un des esprits avec une voix aérienne, flottant autour d'eux. Tous, comme des échos du passé, indiquaient la même voie : détruire l'armure maudite, rompre son emprise pour libérer son âme.
Un sentiment de calme se répandit dans l'esprit d'Arthur, une certitude naissante que chaque indice, chaque esprit, chaque allié éveillé seraient les clés de la victoire. "Si nous parvenons à rompre le lien de l'armure, Kirin reviendra à lui," déclara-t-il, résolu.
Les esprits réunis, se joignant aux alliés vivants, formèrent un cortège d'âmes dévouées à la mission. Brennus, plein de sagacité, prit la tête, son flanc puissant offrant soutien et réconfort.
La salle du trône était à présent proche. Sa porte massive se profilait, gardienne de l'affrontement imminent. Derrière un battement sinistre, tel le cœur de la forteresse, vibré avec impatience. L'air semblait chargé de tension alors que Cassiope et ses compagnons prenaient position, imprégnant l'atmosphère de courage.
"Kirin nous attend," dit Brennus. "Mais il n'est pas le monstre qu'il pense être." Avec une motivation renouvelée, Arthur leva l'épée enchantée vers la lourde porte, déterminé à pénétrer dans le sanctuaire de l'illusion.
Brisée par le sceau de l'entrée, une lumière argentée jaillit de l'épée, illuminant le chemin de vérité. Ensemble, Arthur, Cassiope, Brennus et leurs compagnons franchirent le seuil, bien décidés à affronter le destin et à ramener la lumière dans les ténèbres profondes de la forteresse.
La scène prête pour la dernière bataille, chaque pas et chaque souffle portaient l'écho des héros anciens, et dans les tréfonds de l'ombre, le samouraï attendait, un agent du destin, un néant attendant d'être rempli par la lumière éveillée de l'héroïsme et de la bravoure.